Nouveau Départ ?

« Le droit évolue tellement vite qu’il me semble nécessaire de continuer… »

Nadia Bouria

Dans cet épisode de La Justice et Moi, je partage avec vous mes réflexions et décisions prises pour cette nouvelle année. ✨

Après une période de grande fatigue et un bilan sur mes priorités, j’ai décidé d’adopter un rythme plus équilibré pour le podcast : désormais, vous retrouverez un nouvel épisode toutes les deux semaines.

Je vous explique pourquoi ce choix était nécessaire, les coulisses de l’organisation du podcast, et ce que vous pouvez continuer à attendre : des épisodes solo sur des thématiques juridiques, des entretiens enrichissants avec des professionnels du droit, et bien sûr, des moments « bla bla » pour discuter à cœur ouvert.

Merci pour votre soutien et votre fidélité. Ensemble, continuons à rendre le droit accessible et à faire évoluer les échanges autour de la justice.

Bonne écoute et à dans deux semaines ! 🎧

Bonnes fêtes !

« Il faut savoir lâcher prise »

Nadia Bouria

Il est temps de dire stop !

Publier un épisode de mon podcast « La Justice et moi » chaque semaine est un vrai défi.

Avec une organisation quasi militaire, je jongle entre ce projet passion et mon activité d’avocate.

Mais en cette fin d’année, une période toujours chargée avec les audiences, les dernières conclusions, et les courriers de dernière minute, un grain de sable est venu enrayer la machine.

Je devais enregistrer un épisode solo sur une thématique juridique avant de partir en vacances.

Et je n’ai pas eu le temps de le boucler avant mon départ.

Mon plan B ? Emporter mon micro pour finaliser l’enregistrement sur place.

Et là, surprise… j’ai oublié mon matériel.

Pourquoi ? Parce que je suis fatiguée. Tout simplement.

Cette fatigue accumulée m’a rappelé qu’il faut parfois savoir lâcher prise. Alors, pour la première fois, il n’y aura pas d’épisode pendant les prochaines semaines.

Je vous raconte tout dans un épisode enregistré… depuis mon téléphone.

En attendant, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année !

Prenez soin de vous et apprenez à écouter vos limites.

Quel est le rôle du CSJ, le Conseil supérieur de la Justice ?

« Sans le Conseil supérieur de la justice, je ne serais pas magistrate»

Najat Arbib

Najat a grandi à Liège, dans l’est de la Belgique, dans un quartier populaire.

Fille d’immigrés marocains, elle décide de faire des études de droit pour, dit-elle, «comprendre mes droits ».

Elle devient avocate mais n’imagine pas un seul instant qu’elle pourrait devenir magistrate.

Elle le dit elle-même : « J’étais pleine de préjugés. »

Après avoir travaillé au parquet comme juriste, elle découvre l’existence du Conseil supérieur de la justice (CSJ), une institution créée après le scandale de l’affaire Dutroux pour restaurer la confiance entre la justice et les citoyens.

Najat décide de tenter sa chance… et ça marche !

Depuis, elle est depuis devenue Vice-présidente du tribunal de première instance de Liège et membre du Conseil supérieur de la justice, auquel elle reconnaît un rôle essentiel dans l’humanisation de la justice.

Les missions du CSJ :

  • Sélectionner et nommer les magistrats
  • Contrôler la justice via des audits et des enquêtes
  • Donner des avis, notamment sur des propositions de loi
  • Traiter les plaintes des justiciables

Je vous invite à écouter cet entretien inspirant avec Najat Arbib. Il est fait pour vous, surtout si vous n’osez pas rêver grand à cause de vos croyances limitantes.

Bonne écoute !

une juge engagée en faveur de la justice et des droits fondamentaux

la justice est asséchée et en devient par nature discriminante

Manuela Cadelli

« On ne demande plus à la justice de faire du droit, mais de punir et d’exclure »


Cette phrase choc résume un constat : la justice, faute de moyens, devient discriminante.

Mais cette situation n’est pas une fatalité, elle est le fruit d’une révolution, celle du néolibéralisme.

Ce n’est pas moi qui le dis, mais Manuela Cadelli, juge au tribunal de première instance de Namur, une magistrate engagée pour l’indépendance de la justice et les droits fondamentaux.

Je lui ai tendu mon micro pour évoquer ensemble :

  • Le sous-financement de la justice, conséquence directe de la révolution néolibérale ;
  • La digitalisation de la justice : une avancée positive, mais à condition que les outils soient efficaces et accessibles ;
  • L’intelligence artificielle (IA), qui « ne peut pas marcher pour la justice » sans risquer son automatisation.

Manuela est une juge qui questionne profondément le monde dans lequel elle évolue.

Elle est d’ailleurs l’autrice de plusieurs ouvrages, dont La légitimité des élus & l’honneur des juges, dans lequel elle explore les relations entre le pouvoir politique et la justice depuis la Révolution française.

Je vous invite à écouter cet échange passionnant dans le nouvel épisode du podcast « La Justice et Moi ».

Bonne écoute !

Parents séparés : si vous partagiez aussi la charge mentale?

« Madame préfère tout gérer quitte à être épuisée, plutôt que de continuer à assister Monsieur, qui lui n’a pas l’idée ou qui n’a tout simplement pas envie d’en faire plus ».

Nadia Bouria

Pourquoi charge mentale, séparation et hébergement égalitaire ne font-ils pas bon ménage ?

Je ne vous présente plus la charge mentale.

Selon le dictionnaire Larousse, il s’agit « d’un poids psychologique que fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion des tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique. »

Que se passe-t-il lorsqu’une femme, déjà submergée par la charge mentale, se sépare de son compagnon ?

Elle s’épuise encore plus si son ex-compagnon ne l’aide pas, ne prend pas en charge les enfants totalement lorsqu’ils ont chez lui.

Il existe encore de nombreux pères qui sont « assistés » par leur ex-compagne dans la gestion des enfants.

Cette situation conduit centaines femmes à s’opposer parfois de façon virulente à l’élargissement de l’hébergement des enfants chez le père pour cette raison.

C’est la thématique que j’aborde dans l’épisode d’aujourd’hui du podcast « La Justice et moi ».

Bonne écoute !

Quel est le rôle du magistrat référent en matière de VIF (violences intrafamiliales)? Partie 2

« Il faut porter plainte, il ne faut pas se poser la question »

Alexandre François

Un jour de printemps, Sandrine pousse la porte du commissariat avec sa fille de 5 ans sous le bras et son sac à main pour seul bagage.
Victime de violences conjugales depuis 5 ans, elle craint les représailles de son conjoint.
Elle est longuement entendue par un policier formé aux VIF (violences intrafamiliales), qui fait son rapport au magistrat référent VIF.


Le substitut craint également un passage à l’acte, puisque Jérémy a déjà été condamné pour violences conjugales après avoir envoyé son ex-femme à l’hôpital.
Afin de la protéger, le substitut du Procureur du Roi lui octroie un bouton d’alarme, un dispositif qui permet de joindre les secours (le 112) en une simple pression.
La victime est géolocalisée et l’appareil enregistre tout ce qui se passe autour d’elle.

Dans le nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », je vous propose d’écouter la deuxième partie de mon entretien avec Alexandre François, substitut du Procureur du Roi à Liège et référent en matière de violences intrafamiliales (VIF).
Il est l’auteur du livre Les violences intrafamiliales entre (ex-)partenaires.
Dans cette deuxième partie, nous avons également évoqué la loi « Stop féminicide » et le contrôle coercitif, enfin défini dans un texte législatif.
Mais, tout comme moi, Alexandre François regrette que les comportements relevant du contrôle coercitif ne soient pas incriminés

Un épisode à écouter absolument !

Bonne écoute !

Note :

Pour acheter le livre d’Alexandre François : https://www.politeia.be/fr_BE/shop/les-violences-intrafamiliales-entre-ex-partenaires-16308#attr=1031

Quel est le rôle du magistrat référent en matière de VIF (violences intrafamiliales) ?

« Il ne faut pas se fatiguer de déposer plainte, si la police n’est pas informée, elle ne pourra rien faire« 

Alexandre François

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de Sylvie, 43 ans, qui a subi toute sa vie maritales les violences de la part de son mari, Grégory.

Mère de deux enfants, elle culpabilise, refuse de faire éclater sa famille, alors elle accepte brimades, insultes et toutes les formes de contrôle auxquelles il la soumet.

Il lui interdit de travailler, mais lorsqu’elle décroche finalement un emploi, il lui confisque son salaire tous les mois.
Elle doit demander de l’argent pour habiller les enfants et faire les courses.

Les enfants, âgés de 12 et 10 ans, subissent aussi des cris, des insultes et des pressions pour qu’ils soient les « meilleurs à l’école et performants au foot ».

Lors d’une énième dispute accompagnée de coups, Sylvie décide que trop, c’est trop, et annonce à son conjoint qu’elle le quitte.

Il se moque d’elle.

Lorsqu’il réalise qu’elle est sérieuse, il entre dans une rage folle et lui assène des coups extrêmement violents devant les enfants.

Ils hurlent si fort que le voisin appelle la police.

Les agents interrogent Sylvie.

Terrorisée, elle reste mutique.

Mais le voisin lui raconte les bleus sur son visage, les cris, les insultes qu’il entend régulièrement et toutes les fois où monsieur est rentré alcoolisé et s’est déchaîné sur Sylvie.

Cette fois-ci, il s’est décidé à appeler la police parce qu’il a bien cru « qu’il allait la tuer ».

Les policiers demandent à Grégory de quitter le domicile conjugal et le Procureur du Roi prononce une interdiction temporaire de résidence, l’un des outils que le Parquet peut mettre en œuvre dans les cas de violences.

Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », je vous propose d’écouter la première partie de mon entretien avec Alexandre François, substitut du Procureur du Roi à Liège et référent en matière de violences intrafamiliales (VIF).

Il est l’auteur du livre Les violences intrafamiliales entre (ex-)partenaires.
Alexandre est intarissable sur le sujet et nous donne les clés pour mieux comprendre pourquoi certains auteurs de violences intrafamiliales sont sanctionnés et pourquoi d’autres semblent passer à travers les mailles du filet.

Un épisode à écouter absolument, en particulier si vous êtes victime.

Abonnez-vous aussi au podcast sur votre plateforme d’écoute préférée (Apple Podcast, Deezer, Spotify, etc.).

Bonne écoute !

Note :

Pour acheter le livre d’Alexandre François : https://www.politeia.be/fr_BE/shop/les-violences-intrafamiliales-entre-ex-partenaires-16308#attr=1031

Pourquoi suis-je jugé.e en néerlandais?

La loi concernant l’emploi des langues de 1935 donne une véritable marcha à suivre concernant la langue à utiliser en justice.

NaDIA Bouria

« 𝑃𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑠𝑢𝑖𝑠-𝑗𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑜𝑞𝑢𝑒́𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑛𝑎𝑙 𝑛𝑒́𝑒𝑟𝑙𝑎𝑛𝑑𝑜𝑝ℎ𝑜𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑎𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐̧𝑎𝑖𝑠 ? »

C’est la mésaventure qui est arrivée à Martha, 35 ans, qui vit avec ses deux enfants à Wemmel, en périphérie bruxelloise.

Son mari a quitté le domicile conjugal il y a deux mois.

Il souhaite divorcer, et c’est donc lui qui a entamé la procédure.

Martha ne comprend pas pourquoi elle a reçu tous les documents du divorce en néerlandais, langue qu’elle ne comprend absolument pas.

« 𝐸𝑡 𝑚𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑟𝑖 𝑛𝑜𝑛 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒 𝑛𝑒́𝑒𝑟𝑙𝑎𝑛𝑑𝑎𝑖𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑚𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑡-𝑖𝑙 𝑐̧𝑎 ? » s’exclame-t-elle.

Son mari n’y est pour rien !

La responsable est la fameuse « loi concernant l’emploi des langues », un véritable guide qui définit dans quelle langue les justiciables sont jugés.

Je vous en dis plus dans ce nouvel épisode solo du podcast « 𝐿𝑎 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑖𝑐𝑒 𝑒𝑡 𝑚𝑜𝑖 ».

Et si, parmi vous, il y a un spécialiste de la question (juge ou avocat, …), je vous invite à prendre contact avec moi pour décortiquer un peu plus en profondeur (dans un prochain épisode) cette loi qui donne des migraines à certains d’entre nous…

🎧 Bonne écoute !

Comment fonctionne le Bureau d’aide juridique (BAJ)?

« L’accès à la justice pour tous est une priorité »

Anne-sophie Loppe & Caroline Pepin

« 𝐿𝑒𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑐𝑎𝑡𝑠 « 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑒́𝑜 » 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑢𝑙𝑠 ! »

Cette phrase vous avez dû l’entendre des dizaines de fois.

Et pourtant, cette affirmation est archi fausse.

Il n’existe pas deux catégories d’avocats : ceux qui travaillent via le BAJ, le Bureau d’aide juridique, et ceux qui se font payer cher et vilain.

Certains professionnels se sont donnés pour mission de mettre leur compétence au service du justiciable et travaillent exclusivement sous le bénéfice de l’aide juridique.

D’autres consacrent une partie de leur activité à l’aide juridique et prennent aussi des dossiers payants.

Dans ce nouvel épisode du podcast « 𝐿𝑎 𝐽𝑢𝑠𝑡𝑖𝑐𝑒 𝑒𝑡 𝑚𝑜𝑖 », je donne la parole à Anne-Anne-Sophie Loppe et Caroline Pepin, avocates au Barreau de Bruxelles et Présidentes du BAJ.

Ces deux passionnées tordent le cou aux idées reçues et nous racontent les raisons qui poussent les avocats à se consacrer aux autres et les obligations qui accompagnent ce choix.

Bonne écoute !

note :

voici le site du BAJ : https://bajbruxelles.be/index.php/fr/

Qu’est ce que le droit collaboratif ?

« Notre mandat est est d’aider la personne à trouver les meilleures solutions mutuellement acceptables »

Virginie Luise & anne-Marie Boudart

Divorcer sans sortir le bazooka, c’est possible grâce au droit collaboratif !

Vous n’y croyez pas ?

Vous vous séparez ou vous divorcez ?

Vous n’avez pas envie de faire un remake de La guerre des roses ?

Il existe une méthode sous-cotée qui fait pourtant des miracles : le droit collaboratif.

Quezako ?

Un processus volontaire et confidentiel de règlement des conflits par la négociation, sans recours à la procédure contentieuse.

Les protagonistes et leurs avocats respectifs – spécialement formés – décident ensemble de ne pas se faire la guerre, mais de s’écouter vraiment, de se mettre à la place de l’autre.

On évacue le stress et les conflits.

Ce sont les parties qui donnent le tempo !

L’objectif : arriver à un accord qui convient à tout le monde.

Comment est-ce possible ?

Tout simplement parce que les avocats sont spécialement formés.

Dans ce nouvel épisode du podcast La Justice et moi, je vous propose d’écouter Virginie Luise et Anne-Marie Boudart, deux avocates qui pratiquent et enseignent le droit collaboratif.

À travers l’histoire de Paul et Marie, un couple séparé qui a recours au droit collaboratif, vous allez comprendre la puissance de ce mode alternatif de résolution des conflits.

Bonne écoute !

Note :

Le site du droit collaboratif : https://www.droitcollaboratif.be

Voici la liste des avocats praticiens en droit collaboratif (barreau de Bruxelles) :

https://barreaubruxelles.be/uploads/documents/1.2.6-Avocats-formés-en-droit-collaboratif.pdf