Avocate, mon combat pour le droit d’accès à un juge

« A force de m’entendre dire que je devais m’adresser au ministre, je l’ai fait »
 

Nadine Kalamian

A l’heure actuelle, il a trop de dossiers qui arrivent au tribunal de la famille et à la Cour d’appel et trop peu de juges susceptibles de les traiter.

Ces juges débordés, épuisés finissent par tomber malades…

Certains se sont résignés.

Nadine Kalamian, avocate au barreau de Bruxelles, s’y refuse.

Elle a décidé d’utiliser les outils offerts par la démocratie et d’attaquer le responsable : l’Etat belge.

Avec la Ligue des familles et son cabinet, elle estime qu’il est responsable de la situation parce qu’il ne désigne pas assez de juges.

Et ce n’est pas un caprice assure-t-elle, « c’est un devoir de se battre, c’est pas un luxe ».

Née à Alep en Syrie d’un père arménien et d’une maman flamande, Nadine a grandi au Liban, deux pays qui ont connu le chaos qui l’a obligée de fuir avec sa famille. 

Devenue avocate en droit de la famille, son combat est double : pour ses clients dans chacun de ses dossiers et pour la démocratie.

Tout le monde a en effet le droit d’avoir accès à un juge et de voir son affaire tranchée dans un délai raisonnable.

Au-delà, du résultat de cette affaire, Nadine porte une action qui nous concerne tous :

  • les juges maltraités par le système ;
  • les avocats devenus impuissants ;
  • et vous justiciables qui serez peut-être un jour confrontés à cette justice parfois défaillante ;

Une institution malade non pas parce que les acteurs ne font pas leur travail, mais parce que l’Etat a décidé que la justice n’était plus une priorité et qu’il ne fallait pas lui accorder plus de moyens.

Bonne écoute !